Femmes du 10ème : Aurélie Lefebvre, directrice artistique des Rencontres Photographiques

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Vingt femmes ont été choisies pour représenter les différentes facettes de notre arrondissement par le biais de leur engagement et de leurs actions au quotidien. Focus sur Aurélie Lefebvre, coordinatrice et directrice artistique des Rencontres Photographiques du 10ème chez Fetart.

Mon langage, c’est l’image. Je la trimballe, de manière positive, depuis toujours. C’est ce que m’ont donné mes grands-parents, mon père, mon compagnon. J’ai étudié la photographie aux Arts Décoratifs, et j’ai toujours aimé être en contact avec les artistes. Organiser. Être dans les ambiances de spectacle. Pendant douze ans, j’ai travaillé à l’achat d’art dans une agence de communication. C’est comme ça que j’ai connu le quartier. Et puis, ensuite, je suis devenue bénévole à l’association Fetart, qui organise le festival Circulation(s) de la jeune photographie européenne, au Centquatre-Paris. Je suis entrée au comité artistique. Je présente des photographes, et il y en a toujours quelques-uns qui sont retenus. J’organise aussi des lectures de portfolios. Des experts de l’image viennent rencontrer des photographes qui cherchent, dans ce face à face, un regard extérieur sur leur travail. Je fais du lien et j’aime favoriser les rencontres entre les gens.

L’association Fetart, présidée par Marion Hislen, dirige les Rencontres Photographiques depuis la précédente édition. J’ai repris le flambeau pour la direction artistique et la coordination de l’événement. L’idée des Rencontres Photographiques, c’est de faire une promenade dans le 10ème, de découvrir des lieux. L’événement doit être accessible à tous. Il y a une volonté de mélanger amateurs et professionnels. L’essentiel, pour moi, c’est de présenter un travail fort. C’est de savoir ce qu’on veut dire, ce qu’on veut raconter. Il faut interpeller le spectateur.

femmes-du-10eme-arrondissement-paris-portraits-journal-village-saint-martinQu’en rentrant du travail, en allant chercher des papiers à la mairie, en allant se pacser ou en passant simplement devant, il s’arrête. Qu’il s’interroge, qu’il réfléchisse, qu’il sourie ! Qu’il se fasse sa propre histoire. Cela permet de faire un pas de côté. De voir le monde un peu différemment. Et c’est ça que je recherche. Il y aura aussi une exposition à hauteur d’enfant, à la médiathèque Françoise Sagan. Des événements auxquels les gens pourront participer. Et, peut-être, s’y mélanger. Des gens du quartier, des professionnels… J’espère ! Ensuite, s’ils le souhaitent, les spectateurs creusent, en venant à des débats, par exemple.

Cette année la photographe Aglaé Bory sera la marraine des Rencontres. Il était important pour moi que ce rôle soit tenu par une femme, mais aussi par quelqu’un d’engagé dans la cité. Aglaé est une photographe concernée par la question de la volatilité du monde. En traitant la figure humaine par le portrait, elle s’implique dans certaines causes, notamment celle des migrants. À travers la commande photographique qu’elle va réaliser sur le 10ème, elle portera un regard à la fois humain, féminin et poétique.

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Le 10ème est intéressant par sa rapidité d’évolution. Il a une énergie forte ! C’est un quartier populaire, qui a beaucoup changé, et c’est aussi un vivier de créateurs, d’architectes, de photographes, de graphistes. C’est vivant ! Les Rencontres me semblent vraiment en cohérence avec cet arrondissement. Aller au devant de gens différents est, je m’en rends compte, ce que j’aime vraiment. J’espère que l’exposition parlera du monde. 

 

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