Vingt femmes ont été choisies pour représenter les différentes facettes de notre arrondissement par le biais de leur engagement et de leurs actions au quotidien. Focus sur Kadija Fadiga, Alice Merle, Clara Métayer, Clémence Mignot et Elsa Monségur, passionnées de mode éco-responsable et Créatrices de La Textilerie.
La Textilerie est née de la rencontre d’Elsa et d’Alice. Lorsque la première, passionnée par les vêtements, croise le chemin de la seconde, créatrice de mode à la tête de l’association Mode Estime, leurs envies convergent. Souhaitant proposer une alternative au prêt-à-porter de masse, elles décident d’ouvrir “un lieu dédié à la mode et au textile éco-responsable, qui redonne sens et vie aux vêtements.”
Pour Elsa, ancienne grosse acheteuse de “fast fashion” (H&M, Zara, Monoprix) et diplômée d’HEC, ce projet résonne comme une évidence lors d’une remise en question professionnelle : “Je prends conscience de l’aberration de consommer et de jeter des vêtements en si grand nombre. Je m’intéresse alors à la filière textile, me forme et sors la machine à coudre de ma mère pour transformer les vêtements dont je me suis lassée.”
De son côté, Alice voit en La Textilerie un pas supplémentaire dans son action pour la création d’une filière éco-responsable : “Avec Mode Estime, j’ai monté à l’Île-Saint-Denis un atelier de confection déjà engagé sur ce terrain. Autre particularité : mon association œuvre pour une économie sociale et solidaire et utilise la couture à des fins d’insertion.”
On peut tous jouer un rôle actif dans la création et la durée de vie de ses vêtements, se vêtir en étant plus respectueux de la planète. Cette vision de la société défendue par La Textilerie a trouvé un écho auprès de Clémence Mignot : “Avant de les rejoindre et de devenir professeure de couture de l’atelier, je travaillais dans des ateliers artisanaux, des maisons de haute couture et dans le prêt-à-porter industriel. Styliste puis designer textile, j’ai préféré quitter cet univers, convaincue que le vêtement doit être durable et porteur de sens. Au sein de La Textilerie, j’incarne ces valeurs et je propose des cours de couture. Là, je donne à tous la possibilité de réaliser ses propres vêtements selon ses envies, avec simplicité et savoir-faire.”
Au rayon vente et tri, une autre passionnée de mode et de textile a été séduite par le projet : Kadija Fadiga. La jeune femme, arrivée de Côte d’Ivoire en 2003, a fait ses classes dans la mode grâce au chantier d’insertion Mode Estime : “Même si j’aime matcher les couleurs, les matières et les motifs, aussi bien dans la création de plaids en patchwork que dans mes looks colorés, ce que je préfère, c’est la vente et le contact avec la clientèle. Je gère aussi la recyclerie où chacun peut déposer des vêtements et des textiles usagés qui sont ensuite triés puis réutilisés ou donnés à des associations.”
Cet enthousiasme, on le retrouve également chez Clara Métayer, chargée du lien social et des événements : “Faire connaître La Textilerie et son éthique, organiser des événements avec d’autres associations ou des ateliers de sensibilisation sur le réemploi, notamment auprès des jeunes, c’est ma mission et j’adore ça !”
5 femmes, 5 parcours, 5 talents au service d’une équipe : La Textilerie
Ce lieu-ressource, à la fois boutique-café, atelier couture, recyclerie, est même devenu un lieu de vie dans le 10ème. Un lieu empli de chaleur humaine où l’on échange, où l’on partage. Ici chaque jour a son histoire, chaque jour est une rencontre. On n’y tisse pas seulement du sens autour du textile, on y tisse aussi du lien social.
Plus d’infos : latextilerie.fr
Retrouvez d’autres portraits ici : Les Femmes du 10ème
