Petite histoire de la Mairie du 10ème arrondissement de Paris

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Retrouvez dans chaque édition du Journal du Village Saint-Martin l’histoire un lieu emblématique de l’arrondissement. Dans le 1er numéro, retracer l’histoire de la mairie était une évidence.

 

L’actuelle mairie du 10ème n’a pas toujours été à la même place. On comptabilise 5 autres mairies dans la grande histoire de ce qui n’a pas toujours été le 10ème arrondissement. Le 10ème a hérité de la plus grande partie de la cinquième municipalité, lors du décret d’application de la loi du 16 juin 1859. La dernière mairie de ce que l’on considérait comme l’ancien Ve arrondissement se situait à l’angle des rues de Lancry et des Marais. Elle fut démolie en 1903 et l’on en dénombre 4 autres avant elle.

Celle que nous connaissons aujourd’hui est donc la 6ème, installée au numéro 73 de la Rue du Faubourg Saint-Martin le 14 juillet 1849. Cet immeuble d’abord appelé “L’Hôtel des Arts” fut acquis par la Ville de Paris en 1819 qui en fit dans un premier temps une caserne de gendarmerie : la caserne Saint-Martin. Après l’incendie de celle-ci en 1830 et suite aux émeutes qui provoquèrent le renversement de Charles X elle fut restaurée et confiée à la garde municipale par Louis-Philippe.

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Après de nombreuses autres tribulations elle fut baptisée “Mairie du 10ème arrondissement” en 1860. Après avoir envisagé de localiser cette mairie à deux autres endroits, il fut décidé de reconstruire entièrement le bâtiment. Un concours fut organisé en 1889 qui mit en compétition une quarantaine d’architectes français parmi les plus réputés. L’architecte Eugène Rouyer fut choisi et les travaux s’étalèrent sur quatre années. La soirée d’inauguration, le 28 février 1896, fut un événement sans précédent pour la foule qui se pressait en attendant la visite du président Felix Faure, né au 65, rue du Faubourg Saint-Denis et très populaire dans l’arrondissement.

Ce sera l’occasion de gravir les marches de l’escalier majestueux avant d’entamer un grand bal sous la direction du chef d’orchestre de l’Élysée. On notera que 12 fresques décorent les murs et certains des plafonds de la salle des fêtes. Elles sont l’œuvre de peintres dits “pompiers”, un peu oubliés, exposant habituellement au Salon des Artistes Français, comme Henri Martin, Tanoux, Louis Baroud Georges Hervy, Royer ou Mangin.

La visite du bâtiment est vivement conseillée, même en dehors d’une raison administrative. Ce résumé est puisé à la source de Paris 10 et d’un ouvrage d’Edmond Ronzevalle (Martelle éditions, 1993).

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